Je suis geek, je l’avoue – j’aime faire des sons filés sur mon instrument, même après 30 ans de jeu. Il s’agit d’une occasion méditative qui me permet de tout oublier et de me plaire à produire du son. J’y trouve une certaine poésie, mais je réalise que ce n’est pas le cas pour tout le monde! Or, la pratique des sons filés améliore incomparablement le jeu de mes élèves. Que faire, alors, pour la rendre intéressante et inspirante pour les moins-geek-que-moi? Ah, j’ai tellement de stratégies…
Son et silence
Instrumentation : vents, cuivres, cordes, percussions mélodiques
Âge et niveau d’habileté : tous les âges, intermédiaire à avancé
Nombre de participants : 6-35
Depuis longtemps, ma méthode de prédilection pour travailler les sons filés est un jeu musical où les instrumentistes ont deux choix :
- jouer un son filé
- jouer un silence
Les sons filés et les silences peuvent se chevaucher n’importe comment, ce qui crée des textures et des timbres qui évoluent au fil des entrées et des sorties intercalées des instrumentistes.
La hauteur des notes peut être prédéterminée ou non. Voici des exemples d’ensembles prédéterminés de notes :
Choisissez parmi :
- Un mi situé dans n’importe quel registre
- N’importe quelle note d’un accord spécifique (par exemple, do majeur ou mi mineur)
- N’importe quelle note d’une gamme spécifique (par exemple, une gamme pentatonique ou une gamme de ré majeur)
- N’importe quelle note d’un tétracorde tel que (0, 1, 2, 6) ou do, do dièse, ré, fa dièse
- N’importe quelle note de la gamme chromatique
Pour toute option, l’exécution peut se prolonger pendant un certain temps. Encouragez l’écoute et le dialogue musical chez vos participant·es. Chaque groupe – y compris le vôtre – arrivera à un traitement différent des matériaux.
La prochaine fois, on verra comment transformer ce jeu en processus collaboratif de composition.