Un bateau des Îles

Des vagues de sept mètres de haut? Le pied du vent? De la pêche au homard? Ces éléments imprègnent la vie des étudiants aux Îles-de-la-Madeleine. Quelle meilleure façon pour moi d’apprendre que de demander aux étudiants de raconter des histoires. Pour lancer le jeu, j’ai donné le classe de 2e cycle un début auquel je n’aurais pas pu résister quand j’étais jeune, avec un clin d’œil au temps sauvage des Îles …

‘C’était une nuit sombre et orageuse. Les rennes avaient peur et ne voulaient pas tirer le traîneau. Comment le Père Noël allait-il se déplacer?

J’ai transcrit furieusement l’histoire, essayant de suivre les étudiants. Nous avons travaillé et joué fort : il n’est pas toujours facile de parvenir à un consensus, comme tout le monde sait qui a fait partie d’une équipe. Nous avons créé quelque chose ensemble qui était plus et différent que n’importe lequel d’entre nous aurait pu le faire seul. L’excitation sur le visage des élèves pendant la création de la pièce et leur fierté de partager leur travail témoignait de ce que les arts font pour rassembler les gens.

Les îles de la madeleine

Pour entendre deux étudiants et moi-même parler de notre projet avec Julia Caron:

Creativity for Epic Storytelling, radio CBC

Pour entendre la pièce, avec narration et des effets sonores créés et enregistrés par les élèves:

A Boat Saves Christmas, radio CBC
Islands on the Air, , radio CFIM avec Jonathan Patton

Un grand merci à l’école Grosse-Île, CAMI and Artists Inspire pour avoir rendu ce projet possible.

Bonnes vacances à tous! Puissiez-vous tous trouver un bateau ce Noël.

Des films pas vraiment muets

Combien d’appareils numériques comptez-vous dans la pièce où vous vous trouvez ? Combien peuvent servir à fabriquer une vidéo ou du son ? Probablement un bon nombre d’entre eux ! À l’ère d’internet, la vidéo et le son occupent une place cruciale dans la manière dont les gens ont accès à l’information. C’est particulièrement vrai pour les jeunes. Comment pouvons-nous jouer avec cette fascination de la vidéo et du son en classe et l’utiliser? Cliquez ici pour lire le guide pédagogique que j’ai rédigé pour l’Orchestre symphonique de Montréal sur le cinéma muet pour quelques idées …

La musique au bout de vos doigts, première partie

Que se passe-t-il quand on fait de la musique avec ce bidule technologique que beaucoup de gens portent sur eux? Vous l’avez deviné – cet article de blog porte sur comment créer une musique originale à l’aide de téléphones cellulaires.

Je me suis d’abord servie de téléphones cellulaires comme sources de matériel sonore quand j’ai voulu créer l’illusion d’une forêt pleine d’oiseaux – mille mercis à la chorégraphe Louisa Rachedi, et à tou·te·s les danseurs et danseuses du Banff Creative Gesture Lab 2017, de m’avoir permis cette fantaisie! Je voulais recréer des chants d’oiseaux tels qu’on les entend dans la nature, où ils sont mobiles et proviennent d’une multitude d’endroits. J’ai demandé aux danseur·euse·s de faire jouer des chants d’oiseaux préenregistrés sur leur téléphone, et de garder l’appareil sur eux·elles en dansant. J’ai dû résoudre certains problèmes (appuyer sur play en dansant, ce n’est pas très esthétique comme pas de danse), mais l’effet était magique – la dimensionnalité du son a animé l’espace, créant un effet que je n’ai pas l’habitude d’observer à moins d’être en camping. Pour recréer cette expérience, mettez la piste suivante en file d’attente sur 6 à 8 cellulaires, et décalez l’activation de chaque appareil sur une minute :

Songbird, tel qu’interprété par au Banff Centre Creative Gesture Lab 2017, Louise Campbell.

Maintenant, voici comment intégrer des cellulaires à un processus de création musicale destiné à des élèves du secondaire :

  1. Activez le mode avion sur tous les téléphones afin d’éviter les interruptions indésirables pendant l’enregistrement et la lecture de la piste.
  2. Demandez aux élèves d’enregistrer de 3 à 5 sons filés entrecoupés de longs silences à l’aide du microphone et de l’application d’enregistrement intégrée au téléphone cellulaire. La sensibilité du microphone varie énormément d’un appareil à l’autre, alors laissez le temps à vos élèves de faire plusieurs captations avec le téléphone – à un, deux et trois pieds de distance – afin de déterminer ce qui donne le résultat optimal.

Exemple : signal (cue) de téléphone cellulaire tiré du design sonore de Louise Campbell pour Waxworks de Trina Davies, dirigé par Glenda Stirling (production CUE, 2017)

  1. Activez le mode répétition ou désactivez la lecture automatique de la piste suivante. Si aucune de ces options n’est disponible, enregistrez un silence de dix secondes à la suite du dernier son filé pour que l’élève puisse interrompre la lecture du fichier audio avant que le lecteur ne passe à la prochaine piste sur la liste d’écoute.
  2. Une fois tous les sons filés enregistrés, demandez aux élèves de faire jouer les pistes à différents moments.

Exemple : on fait jouer la piste de l’exemple précédent sur quatre téléphones. Je cherchais à incorporer un son sinistre et désincarné à une scène plutôt troublante de la pièce de théâtre Waxworks.

  1. Reprenez l’instruction au no. 4 en demandant aux élèves de se disperser dans la salle en une variété de configurations. Comment le résultat sonore change-t-il selon l’entassement ou la dispersion des élèves? Qu’est-ce qu’on entend quand on active 6 téléphones plutôt que 26? Qu’est-ce que ça donne si on fait jouer les enregistrements presque simultanément, ou encore si on décale leur lecture sur 1 à 2 minutes? Comment pourriez-vous vous y prendre autrement pour faire jouer cette piste?

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